Cras-avernas
RDV : le dimanche 12 septembre 2021, à 14 h devant la salle du Mic-Mac, rue Grégoire Wauthier 1.
Temps de balade : 1h30.
Distance : 2,2 km.
PMR : difficilement accessible dans les parcs des châteaux.
Points-clé : ancienne école communale (salle du Mic-Mac), église et cimetière, parcs des trois châteaux .
Guides : la troupe de théâtre wallon « Li Troup Abaronnaise » et les élèves de l’école communale d’Avernas-le-Bauduin.
Pour cette première journée du Tour des Villages 2021, nous vous attendons à 14 h ce dimanche 12 septembre 2021, journée du patrimoine, devant la salle du Mic-Mac, rue Grégoire Wauthier 1. Vous pourrez facilement parquer votre voiture en face ou dans la rue.
Cette année, le thème des journées du patrimoine étant « les femmes et le patrimoine », c’est tout naturellement que nous visiterons le parc du château de Clippele, qui abrita pendant plusieurs années l’école catholique du village, et qui fut construit à la demande de Mademoiselle Arsène Wauthier. Le beau village de Cras-Avernas ne comptant pas moins que trois châteaux, nous serons accueillis par leurs propriétaires dans leurs parcs respectifs.
La salle du Mic-Mac, ancienne école communale du village, abrite depuis de nombreuses années la troupe de théâtre wallon « Li Troup Abaronnaise ». Nous serons donc accueillis par quelques acteurs de cette troupe, qui nous serviront de guides tout au long de notre balade, et ce, en langue wallonne s’il vous plaît ! Comme tout le monde ne comprend pas nécessairement la langue de Tchantchès, nous avons aussi fait appel à des élèves de l’école communale d’Avernas-le-Bauduin, qui nous serviront d’interprètes.
Une fois les présentations faites, nous nous retournerons pour observer l’ancien presbytère du village, construit en 1760. Il abritait le curé ou son vicaire lors de son passage à Cras-Avernas. À cette époque, le village ne possédait pas son propre curé : c’était le curé de Bertrée qui se déplaçait à Cras-Avernas pour célébrer les évènements importants. Le village ne reçut son propre curé qu’après le concordat en 1801.
Il sera alors temps d’entamer sérieusement la promenade : une petite boucle de 2,2 km dans les rues du village. Nous découvrirons d’abord l’église Saint-Laurent, construite en 1852 puis agrandie en 1900. Saint Isidore, le saint patron des agriculteurs, jettera sur nous un regard bienveillant depuis la niche gauche en façade. La niche droite est vide : saint Donat l’a abandonnée depuis longtemps. L’église est toujours entourée du cimetière du village, qui a été agrandi en 1890. Nous apprendrons qu’aux 16e et 17e siècles Cras-Avernas était le berceau de plusieurs familles nobles, tels les Grimont, les Roumael, les Lathuy et les Vanesse. Ils furent donc inhumés dans le cimetière et leurs dalles funéraires ont été réinsérées dans la maçonnerie du fond du chœur et des nefs voisines. Nos guides vont nous les faire découvrir.
Ils nous emmèneront ensuite à l’intérieur de l’église, pour nous faire admirer son vaisseau lumineux formé de trois nefs. Ils nous expliqueront comment l’ancienne chaire de vérité en chêne, sculptée au 18e siècle dans le style Louis XV, a été transformée en tribune et placée à l’avant du chœur. Nous observerons les vitraux ornant les fenêtres des nefs : ils avaient été offerts par différentes familles de la paroisse en 1938. Certains ont subi des dégâts lors de la chute d’une bombe volante (V1) en 1944, mais ils ont été restaurés et remis en place dès 1948.
Nous continuerons notre promenade en empruntant la rue Dieudonné Tossens. C’est dans cette rue que tomba la bombe volante en décembre 1944, à proximité de l’impasse Madame. Les pavés de la rue furent projetés à grande distance, perçant parfois les toits et les plafonds de certaines maisons. Deux villageoises furent tuées dans leur habitation.
Parvenus au carrefour formé par la rue Tossens et la rue Fadeux, nous jetterons un œil sur la potale Notre-Dame des Champs, érigée à cet endroit en 1943 par M. Guy Snyers.
Nous emprunterons alors la magnifique drève de châtaigniers, classée depuis 1981, qui nous amènera dans le parc du château de M. Pierre Snyers. Nos guides vous raconteront l’histoire complexe de ce château reconstruit en 1895 par la famille De Wonck, à la suite d’un incendie qui s’était déclaré dans l’ancien corps de logis de la grande ferme qui se trouvait à cet endroit.
Nous quitterons à regret la cour du château pour emprunter la magnifique drève de chênes, également classée en 1981, qui nous amènera au voisinage du château érigé par Mademoiselle Arsène Wauthier à partir de 1882. Son style néo-gothique flamand ne manquera pas de vous étonner. Nos guides vous expliqueront l’histoire de ce château, érigé au départ pour abriter Mademoiselle Arsène Wauthier, et comment une aile lui fut ajoutée pour abriter l’école catholique du village.
Nous emprunterons ensuite la rue Grégoire Wauthier, pour nous rendre dans le parc du troisième château : le château du Rivage. Celui-ci était la propriété de la famille Wauthier depuis 1801, mais ses origines remontent au début du 14e siècle. Nos guides se feront une joie de vous raconter sa longue histoire ancienne, mais aussi ses métamorphoses des 19e et 20e siècles. Vous découvrirez qu’ici avait été construite en 1851 une « usine à sucre », qui fut le point de départ de l’expansion de la culture de la betterave sucrière dans la région hannutoise. Sa disparition a permis la construction des extensions du château, mais aussi l’élaboration du magnifique parc que nous pourrons découvrir.
Nous reprendrons la route vers le Mic-Mac. En passant devant le porche d’entrée de l’ancienne ferme de Saint-Laurent, nous ne manquerons pas d’observer le monogramme IHS surmonté d’une croix et coiffant un cœur transpercé par trois clous, souvenir des Jésuites qui s’y étaient installés au 18e siècle.
Après une petite collation auprès de nos artisans de bouche qui vous permettra de découvrir nos saveurs locales, vous pourrez admirer à nouveau l’intérieur de l’église et assister au festival de musique classique : un concert « Autour de la harpe », par le trio Jenlis, vous sera proposé. Vous serez enchanté par l’harmonie offerte par un trio de violon, violoncelle et harpe, dans un répertoire très varié.